Selon la définition du Conseil d’Etat, les caisses de sécurité sociale sont des organismes privés chargés de la gestion d’un service public gérés par les représentants des bénéficiaires, les syndicats, qui se substituent aux organisations existantes, les assurances sociales, par les ordonnances de 1945. L’installation d’organismes en capacité de gérer correctement cette grande ambition fut donc difficile, conflictuelle, parfois désordonnée et engendra même quelques appétits imprévus, compte tenu des masses financières en jeu.

 

– Bernard THOMAS, ancien cadre dirigeant d’organismes d’assurance maladie, CPAM, CTI, CNAMTS, brosse le tableau de la gouvernance au sein de la branche maladie.

Bernard Thomas est entré à la Sécurité sociale en 1965 comme employé « à la tenue à l’exploitation des fichiers ». Il suit les formations internes pour devenir technicien (des immatriculations, des prestations) puis cadre (responsable du service des immatriculations/affiliations, chef de centre de paiement des prestations de la Caisse primaire d’assurance maladie de Côte-d’Or). Il accède ensuite à des postes d’agents de direction : agent comptable de CPAM et du Centre de Traitement Régional Informatique (CTI), directeur du CTI Bourgogne et Franche Comté, directeur du Centre National de Qualification et de Diffusion de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salaries (CNAMTS), directeur de missions à la CNAMTS puis directeur adjoint de la CNAMTS. A la CNAMTS, il est responsable des orientations et stratégies informatiques (contrat de gestion entre la CNAMTS et les CTI, orientations du Schéma Directeur Informatique de la CNAMTS, en liaison avec le projet de la Branche Maladie, création du Service National Informatique de l’Assurance Maladie (SNIAM)  et de sa gouvernance par la CNAMTS). Bernard Thomas prend sa retraite en 2006.

 

 

– Jean MORIZOT, ancien directeur de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Côte d’Or.

Dans son témoignage, Jean Morizot présente les différentes étapes de sa carrière professionnelle qu’il a effectuée de 1946 à 1988 à la CPAM de Dijon.

 

 

– Martine MOLLOT-DEREL, ancien cadre dirigeant de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM) de Bourgogne, expose la naissance et l’évolution de la stratégie de la branche en matière de gestion des risques.

« Connaître les risques maladie, les prévenir et en limiter la gravité pour améliorer l’efficience de notre système de soins, c’est l’action de la gestion du risque et de ses métiers, que ce soit dans le domaine de l’observation socio-économique, de l’accompagnement des professionnels de santé, de la prévention, ou encore du contrôle et de la lutte contre la fraude ». Source: site de l’assurance maladie (nos métiers).

Après l’obtention en 1977 d’un DEA de droit public en économie, Martine Mollot-Derel est embauchée la même année comme inspectrice des contentieux à la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) de Côte-d’Or. Elle devient attachée de direction (1979) puis chef-e de la division contentieux (1996) avant d’accéder au poste de sous-directrice dans le secteur santé, affaires juridiques et gestion du risque en 1996. En 2005, elle devient directrice déléguée de l’Union régionale des caisses d’assurance maladie (URCAM) et directrice adjointe du Groupement régional de santé publique (GRSP). Elle prend sa retraite en décembre 2010. Parallèlement, Martine Mollot-Derel est très impliquée dans les instances représentatives (membre des institutions représentatives du personnel pour période 1979-1989 et représentante des salariés-cadres au CA de 1990 à 1996). Elle est également membre d’instances disciplinaires (membre du conseil de discipline régionale et de la commission régionale d’interprétation de la convention collective, membre de la commission nationale de discipline des agents de direction, section sous-directeur).

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